A une époque où les traders ont repris du poil de la bête, où la bourse grimpe et où on a oublié le crack du début des années 2000, la nouvelle série La Banque de Boisserie, Philippe Guillaume (oublié involontairement dans le texte initial) Julien Maffre au dessin et Delph à la couleur va remettre les pendules à l’heure. Rien de nouveau sous le soleil. Il y a deux siècles les futurs maîtres de la finance commençaient déjà à fourbir leurs armes.
L’Ogre est de retour. 1815, Napoléon s’apprête à engager la bataille près d’un village belge du nom de Waterloo. Si il gagne c’est l’économie anglaise qui court à sa perte. A Londres Nathan Rothschild, le banquier, et son frère Jacob vont jouer leur fortune sur des informations qu’ils seront les seuls à avoir, la victoire ou la défaite de l’Empereur. Dans leur sillage il y a Charlotte, prostituée mondaine maîtresse en titre d’un autre banquier, et son frère, Christian, qui travaille pour Nathan Rothschild. Les deux jeunes gens sont de noblesse française, immigrés en Angleterre. Jacob Rothschild est amoureux de Charlotte qui est attirée par les affaires financières. Christian va connaître les informations secrètes des Rothschild et jouer en bourse pour rafler la mise comme si Napoléon avait gagné à Waterloo alors qu’ils savent qu’il a perdu. Il suffira de racheter à bas prix les actions bradées. Charlotte et Christian vont presque réussir leur coup.
C’est une saga qui brasse argent, délit d’initiés, feuilleton avec héros accablés par le destin. Sans oublier la part historique sur la famille Rothschild qui s’imposera au fil des ans comme banquiers des rois et de certains gouvernements. Le prochain tome clôturera le destin de la première génération. Charlotte sera de la fête bien sûr, femme de tête et de vengeance par le poids de l’argent.
La Banque, Tome 1, 1815-1848, L’initié de Waterloo, Dargaud, 13,99 €
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