La Banque T5, de Panama à l’aube de la Grande Guerre

La révolution industrielle bat son plein. On est en 1880. Joseph de Saint-Hubert arrive en Amérique. Dans ce tome 5 de La Banque, saga économico-financière et romanesque, Philippe Guillaume et Pierre Boisserie continuent à dérouler les destins de ces banquiers qui feront l’histoire du siècle, puis du XXe et vont se trouver embarqués dans des aventures où ils perdront tout pour certains jusqu’à la guerre de 14, tournant d’une relance qui va s’appuyer sur des millions de morts. L’envers du décor et Stéphane Brangier cette fois au dessin.

1882-1914, Troisième Génération A New-York Joseph de Saint-Hubert a de grands projets mais il y a des risques. Joseph veut pouvoir être capable de rembourser ses clients en cas de coup dur. Il n’est pas écouté par les autres actionnaires. A Paris Achille Langlois n’est pas inquiet même si la bourse en 1882 s’affole. Saint-Hubert n’intervient pas et la baisse des valeurs s’accentue. C’est la déconfiture pour Langlois que sa mère va aider. Saint-Hubert reprend les rênes de sa banque. Angèle enceinte est en Indochine où des révoltes ont lieu. A Paris Achille fonde un journal et se lance dans la politique pour se venger de Joseph qui va épouser un vendeuse de grand magasin.

On construit la Tour Eiffel et le canal de Panama qui sera une catastrophe financière et un scandale. La saga des Saint-Hubert est sur fond de grande Histoire qui apporte authenticité au scénario. Les appétits sont voraces et tout ce beau monde est sans pitié jouant à qui perd gagne. Les femmes ne sont pas les dernières dans cette course au pouvoir. Délits d’initiés, colonies, politiciens, tout ce mettait déjà en place pour préparer le monde d’aujourd’hui. Philippe Guillaume conclue l’album par un article passionnant entre autre sur la création du Bon Marché.

La Banque, Tome 5, 1882-1914, Troisième Génération, Dargaud, 13,99 €

La Banque

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