Jack Doyle, boxeur sur le retour, veut remonter sur le ring. Dans Blue Note, le premier tome d’un diptyque, il a des comptes à régler en cette veille d’abolition de la prohibition à New York qui vit aussi la grande période du jazz. Elle va rythmer les coups de Doyle. Plus dure sera la chute (un film superbe sur la boxe avec Humphrey Bogart).
Après avoir été battu, avoir parcouru la campagne, s’être battu pour une poignée de dollars, Jack Doyle revient à New York où il a eu une gloire éphémère. Il y retrouve Théo, son ancien manager, un fils à papa tordu et sans scrupules. Dans un speakeasy où on joue un jazz qui le submerge d’émotions Jack rencontre une jeune femme et un patron de la maffia, Vincenzo. A vouloir recombattre, Jack va devoir respecter les règles qu’on lui impose. Sauf que c’est un hargneux qui a encore de la ressource et surtout un fond de morale.
Jack va en avoir marre de jouer les figurants qui en prennent prend la tronche. La vente illégale de l’alcool se termine. La maffia se recycle et la musique du jazz des années trente fait un fond généreux à l’Histoire qui bascule.
Mathieu Mariolle a écrit un scénario axé sur le personnage d’un boxeur qui croit encore en lui et qui rencontre l’espoir grâce à une musique qui le bouleverse. Un texte subtil que Mikaël Bourgoin a mis en images. Son trait détaille les personnages, sculpte les visages, les marquent de coups ou de défauts. Le dessin surprend, on s’y habitue et on l’adopte. Il lui reste parfois à s’affiner dans les perspectives et les proportions.
Blue Note, Les dernières heures de la prohibition, Tome 1, Dargaud, 14,99 €
Articles similaires