Un petit air d’Au nom de la rose on l’avait déjà dit pour le tome 1, ce tome 2 des Savants dans lequel Galilée va avoir cette fois à résoudre de bien curieux meurtres dans un château perdu. On ne badine pas au XVIIe siècle avec les sciences. De Venise, celui qui a découvert que la Terre tournait va aller en Scandinavie. Un long voyage dangereux que Luca Blengino lui a préparé au scénario sur le dessin de Stefano Carloni qui maîtrise les ambiances glacées et y apporte un réalisme qui ajoute force au suspense.
Une longue route pour Galilée qui arrive à Uraniborg où sont rassemblés les meilleurs scientifiques du moment. C’est le roi du Danemark qui a créé cette université lointaine. Galilée est convié pour tenter de trouver la cause de la mort de plusieurs personnes dont une jeune fille et un palefrenier. Les corps sont déchirés comme par une bête sauvage toujours à la pleine lune. Pas de témoin et un quatrième cadavre est retrouvé mais cette fois écrasé par une presse d’imprimerie. Galilée découvre des signes runiques alors que Johannes Von Kepler se vexe qu’on lui ait demandé de se saisir d’une enquête qui aurait dû être la sienne. Les déductions de Galilée vont l’amener à se demander où ont été tués les victimes.
Un mélange de polar, de thriller fantastique et un héros atypique à la loupe de Sherlock et aux déductions subtiles qui fait évoluer son enquête pas à pas. Il faut prendre son temps, se plonger dans les textes qui vont faire apparaître les bouchers de Wotan qui veulent dominer le monde et se battent contre Uraniborg. Le duo Galilée Von Kepler a beaucoup de charme même si la trame des affaires qu’ils dénouent est un peu compliquée. Mais les décors et le poids des lieux est parfaitement rendu avec une nette amélioration du dessin.
Les Savants, T2 Uraniborg 1594, la bête de l’île, Quadrants Soleil, 14,95 €
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