Un sujet sans fin, celui de la véritable identité de Jack l’éventreur. Des films, des livres, des hypothèses, des meurtres qui en fait ne seraient pas tous liés, Jack The Ripper continue à faire frémir les foules. Une centaine de suspects ont été évoqués par la police anglaise. Cette fois, dans la série l’Homme de l’année, en 1888, c’est ce bon Jack qui est le héros complètement cintré qui va sévir au fil des pages. Céka lui a écrit un destin de migrant traumatisé sous le dessin de Benjamin Blasco-Martinez (Catamount) ultra réaliste et un brin rétro.
Un couple emménage dans un petit pavillon à Londres, dans le quartier de Whitechapel. Leur grand-père était policeman sous le règne de Victoria. Il a participé à l’enquête sur Jack l’éventreur. En fouillant le grenier ils tombent sur une malle et sont horrifiés. Y aurait-il un lien entre ce qu’ils viennent de trouver, le papy et l’identité du meurtrier ? En 1888 une première prostituée est égorgée puis éventrée. Un barbier, Aaron, se trouble quand on évoque le meurtre et coupe son client. Complètement perdu il rentre chez lui et se souvient comment avec sa famille ils ont dû fuir la Russie au moment des pogroms contre les Juifs. Depuis il vit avec son frère et ses sœurs dont la belle Matilda à qui il voue un culte et pour laquelle il a tué. Quand il apprend que Matilda a un soupirant il ne le supporte pas.
On sait dès le départ malgré un vague suspense qui est Jack. Céka va tenter de brouiller les pistes évidemment mais récidive. Ambiance bien glauque quand même soutenue par le dessin et le regard tordu du garçon. Et puis il y a le fameux flic dont on laisse découvrir le rôle un peu tiré par les cheveux. Un côté film de la Hammer british, une série B distrayante.
L’Homme de l’année 1888, Tome 13, Delcourt, 14,95 €
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