Un vrai cas d’espèce ce Mr. Crook, un escroc (crook en anglais signifie escroc) de haut vol dans les années 30 à New York. Rien ne lui échappe à cet émule moustachu de Lupin, capable de toutes les métamorphoses malgré un visage retord et un regard entre deux. Jérôme Tillard a inventé un héros atypique, une sorte de Robin des Bois un peu limite qui volent les riches avec mais avec cependant un reste de bon fond. Une vraie anguille Crook que Romain Blais a croqué avec une saveur qui pourrait bien l’imposer pour une suite après cette chasse au diamant mouvementée dans ce premier épisode.
Au Bostwana, Sigmung Openthal exploite des mines de diamants, avec peu de succès. Quand il apprend qu’une découverte exceptionnelle a été faite à la mine d’Orapa où il part de suite avec un nouveau chauffeur. A New York on se pose la question du transfert de la fameuse découverte, un diamant d’exception à coup sûr qui va attirer les convoitises. Mr. Crook déguisé lui est dans le bureau du capitaine de police Holson. Crook récupère incognito des renseignements et est l’angoisse de Holson. Roi de l’escroquerie et du vol parfait, Crook se fait coiffer sans payer, s’habille gratuit grâce à sa verve et sa rapidité d’exécution. Un superbe costume rouge, un melon, un taxi qui ne le reverra jamais, Crook peut aller à l’hippodrome arnaquer des parieurs, voler un ticket gagnant et tombe sur un ami milliardaire mais naïf qui un ami prêt à tout pour avoir le diamant. Crook rebondit et désormais n’a plus que cet objectif.
Une excellente aventure un brin parodique dans la veine des films de cette époque, souriante, désinvolte, bien mené à un rythme effréné. Crook a du talent, bonimenteur au charme certain, séducteur dans des décors new-yorkais superbes. Crook joue de la moustache et a aussi quelques ennemis dont Blackheart. Mais il est pire qu’un renard Crook. On s’amuse, on le suit avec plaisir et puis après tout qui sont vraiment les méchants ?
Mr. Crook ! Éditions Paquet, 17,50 €
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