Et un dernier pour la route. L’épopée française au Mexique aura une fin tragique avec la mort, on le sait, de Maximilien fusillé, soutenu par Napoléon III et son armée. Dans Sauvage T5, Yann et Félix Meynet proposent un nouveau destin à leur héros, Félix Sauvage, capitaine de Spahis, est toujours en première ligne et maintenant face aux soldats US qui aimeraient bien que les Français rembarquent. Une fresque historique d’une rare précision à tout niveau, bouillonnante, soutenue par le dessin toujours aussi évocateur, réaliste, bien à lui de Meynet. Félix Sauvage risque fort de devenir un héros de western. Ce qu’on appréciera sûrement.

Maintenant que la guerre de Sécession est finie, le pouvoir US peut se pencher sur ce qui se passe chez son voisin mexicain. Et y mettre son nez pour virer les Français. Sauvage et ses hommes défendent Matamoros et Puerto Bagdad à bord d’un bateau à aubes face aux Mexicains aidés par des soldats nordistes. Un vapeur chargé de troupes, le Camargo, arrive à leur aide. Mais Sherman se prépare à franchir le Rio Grande pour chasser les Français. Sauvage et Hugon sont envoyés espionner dans une ville au-delà du Rio Bravo pour essayer de découvrir le plan des Américains. Mais ce n’est pas le grand amour entre les deux hommes qui s’habillent en civil. Les choses vont mal tourner.

On retrouve aussi Esmeralda avec un étrange tatouage sur l’épaule et devenue la vedette d’une troupe de danseuses. Une redoutable la jeune fille qui croise la route de Félix ainsi que la Calamity Jane locale, Martha. Un épisode très mouvementé qui conclue le cycle mexicain de Sauvage et lui ouvre les portes de l’Ouest américain. Yann a bien préparé son coup. De très belles scène d’action qui préfigure une suite tout autant musclée avec un héros solitaire qui ne lâche jamais rien.

Sauvage, Tome 5, Black Calavera, Casterman, 13,95 €