On ne cachera pas qu’on pense beaucoup à Mark Twain, à Tom Sawyer et Huckleberry Finn en suivant la Longue marche des dindes. Ce qui est un compliment car rarement une aventure sur fond de vieil ouest a eu autant de charme. Adapté du roman de Kathleen Karr, très joliment dessinée par Léonie Bischoff, cette balade mouvementée menée par un jeune ingénu malin comme un singe et Oncle Picsou réunis a un parfum savoureux et une vraie présence. Simon ira au bout de son rêve, lui le petit garçon pas doué pour les études mais à qui son institutrice fera confiance. Des dindes pour un western savoureux avec le volatile fétiche des Américains.
1000 dindes, pas une de moins, Miss Rogers les a comptées. Mais où vont-t-elles ? Simon est un redoublant permanent à l’école. Rien n’y fait mais son institutrice va le convaincre de déployer ses ailes. Miss Rogers sait que le jeune garçon a un talent. Des ailes et pourquoi pas de dindes qui chez lui ne valent rien mais très cher à Denver ? Sauf qu’il faut des sous pour les acheter et arriver à pied avec le troupeau dans la grande ville qui est très loin. Simon récupère dans la famille un vieux chariot, le répare, des mules qui n’obéissent qu’à lui. Un héritage d’avance avec contrat qui en plus le fait débarrasser le plancher, joie des siens. Quant à l’argent, Miss Rogers le lui avance sûre de lui. Préparatifs mais pas de muletier à moins que Mister Bidwell Peece, un peu alcoolisé, veuille le poste car il connait bien le métier.
On se doute bien que Simon arrivera à Denver, aura des ennuis, fera de belles rencontres avec le jeune Jo Ballou, Miss Lizzie, retrouvera un père voleur qu’il aurait préféré oublier. Des étapes à travers 1000 kilomètres, de l’humour, de l’aventure, de beaux paysages, de gentils Indiens et une belle morale finale. Un album tout public à conseiller pour sa générosité et la belle image qu’il donne du courage d’un enfant.
La Longue marche des dindes, Rue de Sèvres, 18 €
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