Serge Essenine à Moscou fait la gueule. En 1923 on raconte comment il a déchainé les foules lors d’un voyage à New-York avec sa femme. Son copain Mariengot se souvient des débuts de Serge quatre ans avant, conteur pèquenot mais investi, Rimbaud russe. Essenine a Isadora Duncan comme compagne et le torchon brûle dans le couple. Essenine part en vrille. Duncan part tout court. En 1921 Lénine a invité Isadora Duncan à venir danser à Moscou. Isadora subjuguée par la révolution russe accepte. Dans le train qui la mène à Moscou elle s’arrête et danse pour des villageois abasourdis mais conquis par sa grâce et sa spontanéité. La suite sera plus compliquée pour la danseuse.
Un titre à la Leone, un train qui traverse la toundra, un flash-back sur fond d’harmonica pour les débuts d’Isadora, une sacrée fille qui a du punch et qui croit en elle, un vrai génie. Julie Birmant et Clément Oubrerie, comme pour Pablo, transcendent leur héroïne, lui donne vie et l’embarque pour qu’elle nous dise tout d’elle. Oubrerie a limité à quatre cases ses planches superbement tracées. Une voix off, des libertés avec la chronologie, un amour fou et de fous, il y aura deux tomes de cette balade insensée et envoûtante.
Il était une fois dans l’Est, Tome 1, Dargaud, 22,90 €
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