Matteo revient chez lui. Il est parti quand il a dit à son père qu’il était gay. Mais aujourd’hui c’est la famille qui se retrouve involontairement, les trois tantes, la grand-mère et Sara la cousine enceinte. Les Générations sont désormais face à face ensemble pour le meilleur et le pire, l’amour et les conflits de caractères dissemblables, les petits faits de la vie. Flavia Biondi trace des portraits, délimite une scène de théâtre où, peu à peut, tout le monde pourrait bien se retrouver, sans trop de casse, avec tendresse et aussi regrets. Une fresque à la fois douce et amère, souriante et féroce, qui verra les générations s’agrandir tout en se renouvelant. Un dessin en noir et blanc, serein, fin et intelligent, sans fausse note mais tout en douceur et en espoir.
Il était à Milan où il était censé faire son Droit. C’est ce que son père a dit à toute la famille quand il lui a avoué qu’il était gay et qu’il partait rejoindre Massimo dont il est amoureux. Revenu chez lui, il va habiter chez sa grand-mère où il y a déjà ses trois tantes, sa cousine Sara prête à accoucher. Elle a compris depuis leur adolescence que Matteo est gay. Pas facile de squatter avec Tatie Bruna agressive. Il va falloir aider et Massimo remplace l’aide-ménagère de la Mamie diabétique. Il est paumé Massimo et bientôt tout le village sait qu’il est revenu donc son père. Par contre Massimo flashe sur l’infirmier de Mamie, Francesco. Beau mais hétéro et même intéressé par la cousine Sara que le père de son enfant a abandonnée. Compliqué.
Quatre générations quand le bébé sera là, une vie banale mais belle car normale pour tout ce petit monde, avec ses regrets, ses défauts mais la solidarité familiale. Il faudra bien que la Mamie aille rejoindre les patriarches disparus, et le bébé prendre la relève, reboucler la boucle. Un éternel recommencement et les rôles qui changent. Ne poussez pas derrière, la vie est courte. Flavia Biondi a construit non sans poésie son récit et Massimo va finir de grandir au fil des évènements très normaux qui le touchent. On les suit tous sans ennui, avec reconnaissance.
Les Générations, Glénat, 17, 50 €
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