Enki Bilal exposé au Louvre, à Paris, ce sera du 20 décembre au 18 mars 2013. Un événement à la hauteur d’un créateur désormais inscrit dans le panorama des plus grands noms de l’art contemporain.
Vingt-deux toiles en vedette, avec en prime des crayonnés, les toiles que Bilal a peinte pour son album Les Fantômes du Louvre chez Futuropolis. Une collection dont le musée est le thème mais Bilal précise : « je n’avais pas envie de faire une BD sur le Louvre. On m’a donné carte blanche. Je suis devenu un visiteur curieux. L’idée m’est venue très vite : prendre des photos, peindre dessus et que surgissent des personnages dont j’allais en parallèle, par le texte, raconter la vie ».
Un mélange avoué « du plaisir de conjuguer ensemble peinture et écriture. J’ai réalisé un test sur deux ou trois photos en travaillant d’instinct à travers ce paquebot magnifique qu’est le Louvre ». Bilal s’est laissé attirer par les tableaux, sculptures ou galeries. Le résultat est étonnant. Sur les quatre cents photos qu’il ramène, il en tire vingt-deux sur des toiles en grand format. Et il improvise au pastel et à l’acrylique. Apparaissent alors sur fond de Victoire de Samothrace, du buste égyptien de Chepseset ou de la Joconde des personnages qui ont bien sûr un lien que Bilal leur donne avec l’œuvre sur laquelle il les peint.
« Une tragicomédie, à l’image de la vie dans ces petits scénarios dont les héros fantomatiques pourraient ne pas être aussi imaginaires qu’il y paraît » complète Bilal. Le plus long pour lui aura été l’écriture, drôle, ciselée, à l’humour plus ou moins noir. On sent à la découverte du destin imaginaire d’Antonio Di Aquila, de Longinus, du colonel Markus Dudke que Bilal comme il l’avoue « s’est bien amusé. J’ai eu parfois des idées absurdes et la difficulté a été de croiser les hommes et les œuvres ».
Bilal au Louvre, ce sera avant la grande exposition en 2013 aux Arts et Métiers à Paris en association avec le festival d’Angoulême et la suite d’Animal’z, le troisième volet de sa BD. Avec sûrement quelques beaux records dans les grandes ventes d’art comme la dernière chez Artcurial.
Les Fantômes du Louvre, Futuropolis, 25 €
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