C’est la liqueur la plus connue de l’hexagone. La Chartreuse qui bien souvent trône dans les caves et bars familiaux a une sacrée histoire. De sa création au XVIe siècle à aujourd’hui, Laurent Bidot en a raconte la saga en doublant le récit d’une intrigue plus contemporaine qui permet de mieux aiguiser l’intérêt du lecteur pour un sujet certes distrayant mais parfois alambiqué, normal, sur un un dessin très clair et un peu sommaire.
On se transmet depuis des siècles la recette de la Chartreuse, cet élixir de longue vie comme on le nommait. 130 plantes le composent. C’est dans la région de Grenoble que la Chartreuse est née. Au Japon de nos jours une jeune femme s’apprête à venir en France pour faire un article sur le Cognac. La Chartreuse demande des ingrédients délicats et difficiles à trouver. Les moines qui ont hérité de la formule vont peu à peu la reconstituer mais ont du mal à valider son goût. La Chartreuse devient célèbre. Verte (mais aussi jaune) elle passera le cap de la Révolution mais une loi va lui mettre des battons en travers des flacons car elle elle est jugée inutile. Des accords entre héritiers de la liqueur et moines lui permettront de retrouver sa place. Et c’est cette histoire que la jeune japonaise va découvrir en plus de son propre passé.
On découvre l’histoire d’un mythe légèrement alcoolisé, d’un élixir sympathique dont il ne faut pas abuser mais qui est fort agréable. Un roman à lui tout seul la Chartreuse et on apprend beaucoup dans cet album didactique mais auquel l’intrigue en parallèle n’apporte pas grand chose.
Le Secret de la Chartreuse, Glénat, 13,90 €
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