C’est à un sorte de remise en question, d’analyse introspective malsaine et haineuse à laquelle est confrontée Batman. Des lettres de plus en plus violentes lui sont adressées mais par qui ? Cher Détective est signé par Lee Bermejo qui a un coup de crayon, de pinceau incroyablement fort, sans répit. Pas besoin de répondre à ses lettres, Batman ne peut que savoir qui les a écrites, codées. Astucieux et sans pitié.
Il s’ennuie Batman, de cuir vêtu, sans l’angoisse qui fait vivre en lui ses adversaires dont le pire, mais lequel l’inonde de lettres. Un défi, à Batman de réagir, approcher sa Batmobile. Ils ont le même père le chagrin, leur mère est violence. De page en page ils se répondent, Batman par l’action. Il y a des indices mais Batman aurait toujours un train de retard même si il impose sa loi, sa justice. La cape de Batman un totem, une camisole digne d’un maboul ? Il frôle la mort l’ancien petit garçon aux parents abattus qui rêve de justice au fil des années, de son style qui se durcit. Robin, Batwoman, Batman est-il un psychopathe ?
Un album du diable, du Mal-hain aux couleurs, dessins qui va pousser Batman Cher Détective en zone interdite. Il y a une violence terrifiante qui graphiquement reste belle, un roman et un art-book. Où est-on exactement ? Peut-être dans un sort de testament doublé d’un journal de bord. Un vrai plaisir aux images haut de gamme sans pareilles. A croire que Batman a quelques neurones mal disposés.
Batman Cher Détective, Urban Comics, 19 €
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