Un champion hors normes dans une Californie dévastée par le fameux Big One, tremblement de terre toujours attendu, une société divisée par un mur entre parias et privilégiés, Suiciders est un mélange évolutif de Los Angeles 2013 et de Rollerball version hard. Grâce à un scénario astucieux sur qui est est vraiment le héros, et un dessin d’un réalisme plus que convaincant, on suit pas à pas le destin du Saint, meilleur Suicider du moment, gladiateur du futur.
Los Angeles n’est plus la ville où tout est possible. New Angeles l’a remplacée après le Big One qui a détruit l’état devenu indépendant. Pour tenir le peuple, le pouvoir a mis en place des combats de gladiateurs, les Suiciders. Le meilleur c’est le Saint. Chirurgie esthétique, bio-améliorations, passeurs qui aident ceux de l’extérieur à rejoindre le centre de la ville, corruption à tous les étages et meurtres gratuits, Le Saint continue son parcours mais une journaliste aimerait savoir d’où il vient. Un peu trop curieuse la belle blonde mais sa mort va semer la panique.
Les deux facettes du Saint, ses origines, la description de New Angeles et des ses rites, de sa maffia, tout dans cette série est de haut niveau. Lee Bermejo a non seulement le talent des grands auteurs de comics mais aussi certains codes de la BD franco-belge. On pense à Kordey ou Kas dans Halloween Blues. Il ne fait pas dans la dentelle mais dans l’artillerie lourde et ça fonctionne de façon imparable. On se demande bien sûr comment le Saint, super-champion sans pitié va s’en sortir et peut-être trouver la paix. C’est pour la suite. Un comics qui lit et relit.
Suiciders, Tome 1, Des hauteurs de l’abîme, Urban Comics, 15 €
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