Une pierre de plus à l’édifice, celui de L’Art du crime, et on attend un nouvel épisode de cette excellente série à tiroir. Neuf épisodes que Olivier Berlion et Marc Omeyer ont concocté telle une recette sortie d’un grimoire envoûté. Et en écrivant cela on n’est peut-être pas si loin de la vérité. Neuf morts violentes, neufs arts majeurs et au total un fil rouge dont Berlion et son complice Omeyer ne dévoileront qu’à la fin toutes les vérités. Mais pour l’heure c’est la musique qui est la reine de la fête mortelle avec ce tome 7, La Mélodie d’Ostelinda. Celle du bonheur ? Allez savoir.
1973, Philadelphie, Mariska d’origine tzigane doit à tout prix passer une audition de violon dans l’académie du professeur Russell. On lui prête un violon et elle se met à jouer une mélodie qui fait sursauter Russell. Fin du XVIIe siècle en France, Augustin Roussel et son cousin Guillaume s’entraînent à l’épée quand son père lui présente son nouveau professeur de violon, D’Aiglemont. Guillaume est un musicien habile mais sans génie. Pourtant c’est pour entrer à Versailles à la cour de Louis XIV que Guillaume doit persévérer. Sa seule chance est que Stradivarius accepte de lui vendre l’un de ses violons réputés. Guillaume part à Crémone et Stradivarius accepte. Pendant le voyage du retour Guillaume est attaqué mais sauvé par des Bohémiens. Une jeune tzigane joue sur son violon une superbe mélodie. Guillaume quand l’armée les attaque lui offre son violon avant qu’elle ne s’échappe. En 1973 cette mélodie est celle qu’a jouée Mariska.
On n’en ajoute pas plus. Une trame à la fois romanesque, policière aussi, dramatique, le duo de scénariste a bien mélangé les genres de ce qui aurait pu être un histoire d’amour avec happy end. Et bien non, on reste dans le ton. Même au son du violon, on est dans un thriller pur et dur qui apporte sa contribution à l’art du crime. Marc Bourgne rencontré à Sainte-Enimie pour Michel Vaillant a pris la bonne mesure du dessin nécessaire à rendre le tout agréable à découvrir et à suivre. Plus que deux tomes pour tout savoir.
L’Art du crime, Tome 7, La mélodie d’Ostelinda, Glénat, 13,90 €
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