Camille Benyamina et Eddy Simon se sont retrouvés une fois encore après l’excellent Violette Nozière, vilaine chérie. On change de registre pour, cette fois, une adaptation du roman de Malika Ferdjoukh, Chaque soir à onze heures, drame mystérieux où l’on rencontre une joueuse de saxo, une jeune aveugle pianiste, un meurtrier qui n’en n’est pas un, une vengeance et un amoureux transi.
A Paris il y a un an, Willa a pour copines la jeunesse dorée des beaux quartiers. Et est amoureuse de Iago, garçon pour le moins perturbé. Elle rencontre Edern qui, lui, a vécu la mort de sa mère et a une petite sœur pianiste. Willa va aller jouer avec Marni la pianiste et découvre qu’elle est aveugle. La famille a été traumatisée par la mort de leur mère et le suicide de leur père qui s’est accusé de son meurtre. Chaude ambiance dans la maison des ténèbres où habitent les enfants. Le courant passe entre Willa et Marni. Willa est agressée pendant une visite scolaire au musée et passe une nuit dans la maison où Marnie croit que, le soir à onze heures, un fantôme vient la voir. Mais la liaison entre Iago et Willa ne fait pas que des heureux. Mais qui est vraiment celui qui en veut à la jeune femme ?
Une intrigue un peu alambiquée mais qui joue bien sur le hasard des rencontres et la curiosité de Willa, héroïne du récit. Mensonges et dissimulations, manipulations machiavéliques, usurpations, on a envie de savoir comment se termine l’action car Eddy Simon n’est pas journaliste criminel pour rien. Quant à Camille Benyamina elle a encore fait évoluer avec talent son dessin, à la fois souple, léger et prenant, aux teintes superbes, depuis Violette Nozière.
Chaque soir à onze heures, Casterman, 18 €
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