Donner son âme au diable pour devenir immortel n’est pas toujours de tout repos. C’est ce que va découvrir, et vivre à jamais, le Magicien de Whitechapel dans ce tome 2 d’un triptyque qui associe humour et fantastique, action et malédiction. Benn (Woogee qu’on avait beaucoup aimé, Mic Macadam) est aux commandes de cette à la fois joyeuse et angoissante digression sur l’immortalité, un vieux rêve très humain.
Jerrold, le magicien à l’âme perdue, a besoin de se prouver qu’il est bien immortel. Un bon duel va faire l’affaire et la balle qu’il reçoit en plein cœur ne mettra pas fin à ses jours. Rabouin, son copain diabolique, va en prime lui montrer comment voyager du cimetière d’un pays à l’autre. Pratique pour Jarrold qui va se balader à Paris où il se fait arnaqué par une grue jolie et intelligente, Céleste, qu’il prend vite comme maîtresse et partenaire. Avec elle il met au point des tours de magie dans lesquels il semble perdre la vie et ressuscite devant le public. Célèbre, il est convié par la reine Victoria à se produire pour les cérémonies de son jubilé. Mais cette fois Jerrold va en faire beaucoup trop et Lucifer se faire un malin plaisir à lui compliquer sa vie éternelle. Il va même lui offrir une visite privée de l’enfer.
Des dialogues drôles, où fleurissent les jeux de mots, des situations cocasses ou dramatiques, un Jarrold qui finit par croire à sa toute puissance, ce magicien a du charme et une désinvolture sympathique. On lui trouve du charme à Jarrold en se demandant bien où Benn va l’emmener de son trait léger et enlevé qui rend parfaitement compte des caractères de ses personnages.
Le Magicien de Whitechapel, Tome 2, Vivre pour l’éternité, Dargaud, 15,99 €
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