Albums

Le Jour où la nuit s’est levée, l’enfance où tout se joue

Le Jour où il a suivi sa valise, Le Jour où elle n’a pas fait Compostelle, Le Jour où elle a pris son envol, Le Jour où le bus est reparti sans elle, autant de titres qui sont des petits moments de bonheur intimes, bien ciselés par BeKa et par le magicien Marko au dessin. Cette fois, avec Maëla Cosson aux couleurs , le duo qui est en fait un trio, BéKa ne faisant pas qu’un, s’enferme dans une librairie, un endroit privilégié, celui de la découverte d’univers qui cette fois seront ceux de personnages en mal de reconnaissance et de sentiments. Le Jour où la nuit s’est levée est le cinquième opus de cette saga toujours tendre et sereine qui pour autant ne renie pas les souffrances dont celles de l’enfance, au contraire car fondatrices, mais toujours avec franchise et surtout espoir d’un renouveau qui fait du bien.

Que reste-t-il de l’enfant dans l’adulte qu’il devient ? Il neige très fort sur Paris et dans la librairie La Passe-Livres de Sacha et Clémentine, Jules, Maud, Naori, Fanny, Noé, Guillaume sont venues rencontrer Chantal qui dédicace son dernier roman. Elle y parle de l’enfance de son héros. Dehors la tempête fait rage, le courant est coupé. Ils sont pris au piège de la neige qui empêche toute évasion. Assis les uns contre les autres, ils vont se présenter et apprendre à se connaître, un beau sujet de roman. Et qui va peut-être leur permettre d’y voir plus clair dans leur propre vie. Chantal, l’autrice va ouvrir le bal et se laisser aller à des confidences à mille lieux de la romancière à succès que l’on connait. Petite fille, la compétition imposée par ses parents lui a fait mal.

Des portraits en demi-teintes, avec des vérités pas simples à mettre à jour, à avouer, à décrypter. Qui n’a pas un cadavre petit ou grand dans son placard, enfoui et pesant ? Chacun des protagonistes va parler de ses relations avec ses parents, la proximité aidant, libérant les non-dits, les peurs et les regrets. Une sorte de thérapie de groupe mais spontanée dans laquelle il va y avoir des surprises, des rebellions, des coups de gueule, des parents immatures ou trop protecteurs, prescripteurs, des vérités qui vont jaillir et faire du bien. Un huis-clos émouvant très bien mené sur le trait d’un Marko toujours attachant et captivant.

Le jour où…, Tome 5, Le Jour où la nuit s’est levée, Bamboo Édition, 15,90 €

Partager

Articles récents

La Sagesse des mythes de Yvain le chevalier à la Belle au bois dormant

On avait déjà signalé que La Sagesse des mythes, la collection consacrée à la mythologie…

21 novembre 2024

Pyongyang parano, les blaireaux des légendes

Du vécu un peu amélioré mais qui sur le fond est passionnant et remarquable. Comment…

21 novembre 2024

bd BOUM 2024, c’est ce week-end du 22 au 24 novembre 2024

Récompensé par le Grand Boum-Ville de Blois, David Prudhomme préside la 41e édition du festival…

20 novembre 2024

Mémoires de gris, Tristan et Yseult revisités

Un bel album ce qui est tendance, dos toilé, beau cartonnage et 240 pages, Mémoires…

20 novembre 2024

Un doublé belge de Spa à Bruxelles chez Anspach

On les suit de très près les éditions Anspach car c'est vrai on a un…

20 novembre 2024

Prix Landerneau BD 2024 présidé par Mathieu Sapin, la sélection

L’auteur et dessinateur de bandes dessinées Mathieu Sapin préside aux côtés de Michel-Édouard Leclerc le…

19 novembre 2024