Une pandémie, des masques, un confinement, ce n’est pas pour autant que Monsieur Léon va perdre sa joie de vivre. Haut les cœurs, on danse le cha-cha, on est amoureux, Julien Solé au dessin et couleurs, Arnaud Le Gouëfflec au scénario bravent la morosité ambiante, l’inflation et le climat qui éclate, à coups d’humour et de sourire. Monsieur Léon et un créatif de l’imaginaire. Il devrait être remboursé par la Sécu.
Paris, triste et en veille de confinement, Monsieur Léon rentre chez lui, se met tout nu, fume le cigare, danse et rêve de plantes colorée. Pince sans rire, Léon qui attend sa voisine de palier, Mademoiselle Sophie. Qui va lui faire un cadeau, de belles pantoufles au look très sûr. Dinette d’amoureux transis, Léon illumine le paysage tristounet et de blanc neigeux vêtu alors qu’on matraque ferme pour cause de pass sanitaire. Normal, Léon brille car il est amoureux. Le préfet de police lui déprime. Compréhensible. Mais Léon a le bon pétard au bon moment, se moquent des complotistes encore que l’aide d’un médium ne puisse pas lui faire du mal. Ah le minitel, Ulla et tout le reste…
Noir et blanc et gilet jaune, Cousteau dans la baignoire, un poisson rouge ressuscité, Léon est une grande âme. Des planches gags ou histoires courtes, sa vie vaut la peine d’être vécue. Sur un air de Mambo évidemment. Ou de Tango en plein ciel. De quoi se réconcilier avec la vie, Monsieur Léon est un héros discret qui sourit de l’intérieur. Son imagination ne lui joue pas de tours car il est libre Léon. Un dessin qui faut mouche et plaisir. A bientôt Léon, on l’espère, pour de nouvelles aventures.
Monsieur Léon, Tome 1, Fluide Glacial, 13,90 €
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