Pocahontas jeune princesse indienne a toujours enflammé l’imaginaire au point que Disney en fera un dessin animé au demeurant superbe. Un fantasme Pocahontas, un mythe auquel Patrick Prugne redonne sa vérité historique au début du XVIIe siècle où l’Europe commence à se place en force dans ses colonies en Amérique du Nord au détriment violent, sanglant des peuples autochtones. Pocahontas princesse Powhatan, amoureuse soit-disant de John Smith, est la somme de la légende et de la réalité puisqu’elle épousera un colon anglais, pas Smith, ira en Angleterre, le reverra et y mourra à 22 ans. Prugne donne corps avec son talent, son exactitude, ses couleurs, aux détails de cette aventure hors normes et romanesque quoi qu’il en soit.
Juillet 1621, côtes de la Virginie, le chef des colons anglais et Pamuik chef des Powhatan se souviennent comment en 1607 les trois premiers navires étrangers sont arrivés. Crainte, danger, John Smith qui débarque est théoriquement condamné à être pendu pour mutinerie par l’amiral. La colonie de Jamestown est créée. Mais les Indiens attaquent et Smith libéré car soldat accompli. Pour les Powhantan les envahisseurs doivent être rejetés à la mer. La jeune princesse Pocahontas veut les voir au moins une fois et accompagne un indien, Pamuik. Elle tombe sur Smith qui ne croit pas que les Indiens soient belliqueux et a été captivé par la princesse. Les Anglais ont l’or pour but et cela va déclencher la guerre. Mais Smith tentera de limiter les dégâts.
Alors Pocahontas et Smith amants ? A priori non, amis proches oui, elle lui sauvera la vie, mais elle sera une pièce maîtresse de la colonisation britannique, propagande oblige, alors que des tensions fortes règnent parmi les Anglais. La fresque est superbe comme toujours avec Prugne. Les décors, la neige, les teintes et bien sûr le dessin sont au sommet. On est pris par cette histoire dans l’Histoire. Smith est chevaleresque, politique, la prend pour une fée. Cela aurait pu être une vraie belle histoire entre eux. Le doute existe mais on peut rêver. Entre catholicisme expansionniste, mépris de Indiens, massacres, Pocahontas n’aura pas le destin de reine qu’elle aurait méritée. Un album une fois de plus où le talent de Patrick Prugne enchante.
Pocahontas, Éditions Daniel Maghen, 19,50 €
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