Un Che Guevara mais en beaucoup plus sympa qui a fait de la guérilla son job mais pas par idéal, pour le fric, Juan Cortez est hors normes, déglingué mais terriblement efficace. Un minerai rare, une lutte pour gouverner avec un mouvement à former pour le compte du « prophète » Max Purillo, Cortez va avoir des soucis mais il sait faire face. Far Cry (adaptation de jeu vidéo) est signé au scénario par Mathieu Mariolle et au dessin Afif Khaled et Salahdin Basti. Un ton décontracté mais très efficace, un personnage décalé, sans, à priori, d’états d’âme qui va semer la panique mais tout va déraper évidemment.
Il flingue les crocodiles, boit comme un trou et part faire un tour au Santa Costa. Et à l’arrivée se sachant pisté, il brouille les pistes flanqué de la jeune femme qui l’accueille. Il était attendu Cortez parce qu’on sait que c’est un danger public. Direction l’université de Terreno où est évoqué par un professeur le Tantale, un minerai miracle pour portables ou armes mais qui est une richesse pour le Santa Costa. Pour le pouvoir il y a en lice le général Di Stefano, Raquel Romagnoli. Cortez exfiltre le prof, Max Purillo. qui veut combattre avec son mouvement pour libérer le pays. Avec l’aide de Cortez pour entraîner les guérilleros. Mais Cortez a aussi des souvenirs d’enfance qui l’ont marqué et explique son action.
Violent, réaliste, de l’humour, une intrigue politique très sud-américaine, un attentat à mettre au point, et des surprises que Cortez glisse dans le décor. Action d’abord avec un escadron de la mort, trahisons, Mariolle maîtrise son récit. On sait que Far Cry est un jeu vidéo dont le sixième épisode sort chez Ubisoft. La licence BD est d’une rare efficacité, le dessin tient bien la route.
Far Cry, Les larmes d’Esperanza, Glénat, 18 €
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