On a rencontré Nicolas Lacombe dans le cadre d’une rencontre présentée par Ligne Claire à la Médiathèque Centrale de Montpellier. Nicolas Lacombe vient de sortir un très bel album qu’il a illustré, Awa l’écho du désert, sur un texte original de Céline Verdier aux Éditions Cipango. Un livre jeunesse ouvert à tous les publics.
Une histoire de transmission et une aventure qui a débuté il y a neuf ans pour les auteurs. Mais Nicolas Lacombe est un plasticien qui sort du lot. Il est très influencé par l’art asiatique. Pour créer ses dessins, il prélève avec du scotch ses couleurs sur des papiers le plus souvent d’emballage avec une préférence pour le rouge. Ensuite il reporte ses parcelles colorées pour créer ses dessins leur donnant une force, un contour impressionnant de beauté et de vie. On a lu avec beaucoup de plaisir l’histoire d’Awa qui va naître muette dans un monde, sa famille nomade où la transmission orale se meurt. Un symbole Awa. Elle va être rejetée mais élevée par un vieillard qui lui offre un tambour. Avec lui elle va commencer à parler par des sons, créer ses mots,. Il y aura le cheval fougueux, porteur de tempête avec lequel elle formera un duo lié par une profonde amitié.
Les dessins de Nicolas Lacombe scotchent si l’on peut dire le regard du lecteur, subliment le texte et lui donnent un impact remarquable, une poésie qui peut s’effacer si besoin devant le réel. Une histoire de désert, de steppes qui voyage également sous la forme d’une lecture-musicale pour accompagner la promotion du livre sur des musiques d’Auguste Harlé et des images de Nicolas Lacombe.
Awa, L’écho du désert, Éditions Cipango, 21 €
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