Deuxième volet que Glénat consacre au 6 juin 1944 en Normandie dont on commémore cette année le 70e anniversaire, c’est le débarquement à Omaha Beach que raconte l’album. On a surnommé cette plage Omaha la sanglante. Bruno Falba, le scénariste, montre pourquoi et surtout comment la débarquement aurait pu échouer à cet endroit.
Quand le maréchal allemand Rommel décide de bétonner à l’extrême les plages de Normandie c’est parce qu’il est à peu près sûr que c’est là qu’arriveront les troupes alliées. Il a raison et Einsenhower avec les Anglais décident que le débarquement aura lieu en juin. Des noms vont être attribués aux objectifs. Utah, Omaha, Juno, Gold et Sword vont rentrer dans l’Histoire. Pour Omaha le sort sera néfaste. Les Américains envoient deux divisons dont une qui n’a jamais combattu. Mais malgré les tirs d’artillerie les lignes allemandes vont tenir et hacher les soldats américains qui courent vers les plages. L’ordre a failli être donné de rembarquer si la tête de pont ne pouvait être tenue. Des deux côtés les pertes seront énormes. Et puis les GI’s perceront les défenses.
Le combats, vus par des anonymes des deux camps sont particulièrement bien rendus. Comme au cinéma Il faut sauver le soldat Ryan et loin du Jour le plus long, il y a une grande précision dans les détails, lieux, armements. Le dessin de Davide Fabbri et Christian Dalla Vecchia est dans le ton. Un seul petit regret, le GI’s qui parle allemand et pas aimé par ses copains est caricatural. En fait ils étaient très recherchés car capables d’aider leurs troupes comme interprètes. Enfin le personnage du photographe, en réalité Robert Capa qui a pris les seuls clichés d’Omaha dont la plupart ont été détruites au développement, est confus même si le récit est assez objectif. Capa avait déjà sauté avec les parachutistes américains en Sicile. Grand reporter et célèbre pour ses reportages pendant la Guerre d’Espagne, il est mort tué par une mine en Indochine en 1954.
Opération Overlord, Tome 2, Omaha Beach, Glénat, 13,90 €
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