On les a raflé enfants pour en faire des « femmes de réconfort » pour l’armée japonaise pendant la seconde guerre mondiale. De jeunes Coréennes que le Japon devenu proxénète n’en déplaise à l’Empereur a transformé en prostituées avec abattage à la chaîne. Mauvaises Herbes c’est le témoignage de l’une d’elles recueilli bien plus tard par Keum Suk Gendry-Kim (qui a signé l’excellent et émouvant La Saison des pluies). On peut dire aussi que le Japon n’a pas été un cas unique dans le domaine, les SS se servaient pour leurs bordels dans les camps de la mort. Mais pour la Japon cela faisait partie si l’on peut dire des habitudes rendant encore plus atroce le système.
Tout est prémédité et Oksun Lee ne comprend pas de suite. On lui couper les cheveux et elle n’ose pas renter chez elle. Elle se retrouve dans un bistrot de passe comme elle le confie à la jeune journaliste qui plus tard la questionne. Oksin veut que le Japon paye. En 1942 à 16 ans, wagon plombé vers la Chine, dix par chambre et le viol par un groupe de soldats. Même à la capitulation du Japon elles ne pourrons pas retrouver un statut de femme libre, recevoir des excuses. Pas adoptée, vendue. Il y a énormément à découvrir dans ces 488 pages où Histoire, peinture, superbe travail graphique témoigne d’une horreur ordinaire pour une victime qui le restera face au révisionnisme japonais qui ne demandera pas pardon à la Corée.
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