Le Triangle Secret fait encore des petits. Et Jean Nomane reprend du service. Rectificando est signé par Didier Convard qui poursuit sa grande œuvre après I.N.R.I, Hertz, Les gardiens du sang et Lacrima Christi. Au dessin Denis Falque est toujours là. La couverture porte la signature de Juillard. Alors que se passe-t-il donc de mystérieux et de tragique qui puisse susciter cette nouvelle aventure dont la titre du tome 1, Famille de sang est déjà tout un programme? Convard soulève le voile d’une conjuration très politique.
Un journaliste pourchassée, tué car il s’était introduit sous un faux nom dans la secte La Fratrie, un ministre témoin passif du meurtre dont l’avenir politique est à la hausse, un avocat Dumesnil complice, il va falloir faire croire à un accident. Jean Nomane, le Rectificateur, plonge dans les calanques avec Karen mais le triumvirat le demande. La Fratrie devenue la Fraterie à une époque, en est la cause. Extrême-droite pur et dur, un certain Leonard Speenware à sa tête, une pépinière de futurs ministres, dirigeants, la secte est en train de pénétrer tous les milieux de décision. La mort du journaliste prouve qu’il faut aller faire un tour au Manoir siège de la secte, de la Fratrie à Lyon. Retrouver le portable du journaliste qu’il a perdu pourrait apporter des preuves alors qu’à l’Élysée le président est confronté à la démission du ministre Langlois qui sera va se présenter contre lui.
Une enquête avec Nomane en Fantomas qui va faire un coup de main, une petite nouvelle qui a des comptes à régler sœur du journaliste, et une bande de décérébrés qui ont un ange élu pour le châtiment suprême. Un mélange de thriller, de politique fiction, peut-être un attentat, des réseaux et tout se met en place dans ce premier tome bien balancé, c’est vrai. Le président a un petit air de Hollande. Un peu grosse la ficelle finale par contre mais bon, on ne boude pas son plaisir dont celui de retrouver l’équipe Nolane. Et le duo Convard-Falque.
Rectificando, Tome 1, Famille de sang, Glénat, 14,95 €
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