Il est une star, non seulement parce qu’on commémore les 400 ans de son baptême en ce mois de janvier 2022, mais surtout parce que Molière est l’un des plus grands génies français de la littérature, du théâtre, a traversé les siècles sans que ses œuvres ne prennent une ride. Elles continueront mais sa vie est aussi en quelque sorte une magistrale pièce de théâtre où comique et tragique s’affrontent. D’où abondance d’albums biographiques même si son destin parfois romancé a donné naissance depuis longtemps à des aventures BD variées, plus ou moins historiques remettant même en cause les origines de sa naissance comme dans Le Fou du Roy. Avec Molière acte 1, à l’école des femmes, c’est à la fois sa fin et ses amours qu’on va aborder dans ce premier tome signé par Vincent Delmas (Churchill) au scénario et Sergio Gerasi au dessin. Les Béjart sont dans la danse, la mort aussi. Il y aura trois albums au total.
17 février 1673, il est sur scène, tousse et se meurt. Molière joue Le Malade Imaginaire, une belle ironie alors qu’il crache le sang, qu’on le ramène chez lui. Armande Béjart est à son chevet, fille de son ancienne maîtresse Madeleine. Armande a 20 ans de moins que Molière et leur mariage a suscité toutes les rumeurs les plus odieuses sans compter sur le refus de la religion catholique de lui donner les derniers sacrements. Molière a quitté Madeleine Béjart qui a été certes sa compagne mais aussi un des piliers de sa réussite, une actrice de talent. Et c’est sa fille, Armande qui prend sa suit. De quoi jeter un froid dans les rencontres familiales. Jean-Baptiste Poquelin a écrit l’École des femmes avec en toile de fond le doute de certains qu’il épouse sa propre fille. Sans le clan Béjart qui aurait été Molière ? Un tapissier du roi ?
On est dans une dramaturgie finalement très moderne, aux pulsions et situations exacerbées dans un environnement où les pouvoirs quels qu’ils soient, comme aujourd’hui, peuvent être destructeurs par bêtise et jalousie. Les hauts et les bas de Molière, le roi qui le protège et l’Église qui le hait comme aussi une partie de la cour, il n’a de cesse de monter en épingle les travers d’un monde injuste et fier de l’être. On voit bien à travers le texte de L’École des femmes quel libre précurseur a été Molière et en fait comment aurait-il réagit aujourd’hui ? Voilà un beau sujet de scénario.
Molière, Tome 1, À l’école des femmes, Glénat, 14,50 €
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