Un vieil homme qui vit en ermite non loin d’un petit village voit tous les soirs une petite lumière briller sur la colline face à sa maison. Mais c’est impossible, les lieux sont déserts. Alors qui ou quoi ? Grégory Panaccione a adapté le roman d’Antonio Moresco. Et en a fait un grand moment graphique de poésie, de tendresse, de peur de la solitude et finalement d’amour. Panaccione (Cabot-caboche avec Daniel Pennac) a investi et restitué l’œuvre de Moresco, une main tendue au seuil de la vie. Le dessin, les ambiances, les personnages sont autant de touches subtiles qui font vivre la force du texte.
Il vit seul dans un hameau abandonné pour disparaître. Le soir quand le soleil se couche une petite lumière apparait en face de lui sur la colline. Il s’interroge, essaye de comprendre, part vers la lumière, trouve un cimetière abandonné. Impossible de trouver le sommeil, sa maison craque, sans raison mais qu’est ce que cela peut-être cette petite lumière. Avec des jumelles il découvre au loin une petite maison. Sa vie est faite de nature, d’arbres, d’hirondelles. Un molosse apparait, le suit, le poursuit, les pattes cassées. Et s’en va. Au village personne n’a jamais entendu parler de quelqu’un là-haut. Un Ovni alors ? Il y a un expert dans le village. Il part en chasse et va voir le spécialiste qui a rencontré des aliens, lui parle de la lumière. Mais il faut qu’il aille voir de près ce qu’il y a dans cette maison.
Gardons pour le lecteur avisé qui voudra découvrir La Petite Lumière et la suite, le fond de cette belle histoire. Singulière et attachante, on n’est jamais désorienté, toujours séduit, emporté. Le travail de Grégory Panaccione est bourré de talent avec une maîtrise superbe des clairs-obscurs. Captivante cette balade émouvante au bout de la nuit qui emporte vers d’autres horizons.
La Petite Lumière, Delcourt, 27,95 €
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