On avait eu une première biographie qui impliquait le plus fameux des conquistadors espagnols, Hernán Cortés, à travers celle qui a été un pion majeur dans sa conquête de l’Amérique Centrale. Dans Celle qui parle, on découvrait une Indienne traductrice hors-pair, La Malinche amante aussi du chef ibérique. On va retrouver le couple dans une biographie très pointilleuse de Cortés, ses débuts, ses manœuvres pour être le seul aux commandes de cette recherche effrénée de colonies, d’or et de destruction systématique des pouvoirs locaux en place. Cortés était un vrai conquérant, intelligent, subtil mais capable de la pire violence. Christian Chavassieux est au scénario de ce diptyque qui se termine par un très riche dossier historique. On retrouve Cédric Fernandez au dessin après ses envolées aéronautiques. Il sera à Acadénîmes du Polar à Nîmes les 6, 7 et 8 mai. Franck Perrot est aux couleurs.
1492, au moment où Colomb débarque aux Amériques, Hernando Cortés est jeune, très malade. Il s’en sort et ne sait pas encore que dans ce Mexique qu’il va envahir les guerres se succèdent. Il quitte l’Espagne, arrive à Cuba en 1517 pour suivre l’expédition de Velasquez. Il veut commercer avec les autochtones et faire fortune. Mais on s’inquiète de l’arrivée des navires espagnols. Il va falloir les repousser et faire des guerres fleuries pour avoir des prisonniers à sacrifier. Cortés n’a pas que des amis et ses ambitions font des jaloux. On lance un mandat d’arrêt contre Cortés. Qui passe outre et direction ce qui deviendra le Mexique. Il veut commercer, ne pas piller, trouve un interprète espagnol qui parle maya. Les combats se multiplient et Cortés croise la route de celle qui deviendra La Malinche.
La confrontation entre Cortés et Motecuhzoma ira jusqu’au bout. Pourtant les divisions au sein des troupes de Cortés sont nombreuses. Comme parmi les autochtones où les Mexicas sont redoutés. Le roi va désavouer Cortés qui ne peut plus faire marche arrière. La suite on la découvre pleine de furie, de panache aussi, de manigances et de manipulations qui verra la perte et l’anéantissement d’une civilisation. Suite et fin dans le tome 2. Dessin de Fernandez très bien ancré dans l’histoire.
Cortés, Tome 1, La Guerre aux deux visages, Glénat, 15,50 €
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