Du noir, violent, désespéré, Ed Brubaker et Sean Phillips sont des spécialistes du genre (Pulp), avec talent. Reckless est leur dernière histoire, celle d’un type qui a eu une jeunesse tordue, agent infiltré du FBI dans une bande d’extrémistes à la bombe facile. Sauf qu’aux USA dans les années Vietnam, ça faisait vraiment mauvais genre. Il faut toujours un jour ou l’autre payer l’addition. Même quand on est devenu une sorte de régulateur chasseur de primes. La vie n’est pas un lit de pétales de roses. Allez, direction L.A.
En ces années 80, Ethan Reckless a un cinéma et un numéro de téléphone où peuvent appeler les gens qui ont des problèmes. N’importe lesquels. Reckless va si possible les résoudre pour du fric. Anna tient la boutique. Quand débarque une fille qui dit le connaître et pour cause. Dans les années soixante-dix, il a faillit être tué par une bombe posée par un groupe d’extrémistes qu’il avait infiltré pour le FBI. Rainy, la fille qui est revenue, était sa chérie dans la bande. Retrouvailles car une amie lui a donné le numéro et elle espérait que c’était bien Ethan. Au menu, qu’il tente de récupérer les 200 000 dollars butin de braquages qu’elle avait mis à gauche avec un autre bande de dissidents après l’épisode de la bombe. Un de ses anciens complices Wilder a une propriété dans le nord et fait dans le glauque. Mais rien n’est clair dans cette affaire pourrie.
Il va avoir des soucis Ethan. On n’est jamais que le produit de son passé, avec le paquetage. Alors où est l’arnaque dans cette balade sans retour ? Et que veut vraiment l’ex-fiancée sans oublier les potes du FBI ? De la rumba dans l’air et des surprises dont il se serait passé Reckless. Un polar plus qu’un thriller, à la bonne sauce pour taco bien épicée et qui laisse le souffle court. Du très bon Brubaker-Phillips. On n’est pas déçu une fois de plus.
Reckless, Tome 1, Delcourt, 16,50 €
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