Le Piaf, Peppö, a vécu une drôle d’aventure l’espace d’un été en bord de mer. La mer c’est son lieu de naissance mais de là à imaginer que sa sœur allait partir se balader en lui laissant sa progéniture, il va falloir improviser le tonton mais c’est un gentil débrouillard. Une vraie saveur tendre et douce à ce récit de Séverine Vidal (que l’on avait interviewé pour Le Plongeon) adapté du roman qu’elle a écrit sur des jolies images d’Élodie Durand (Wonder). Le tout quelque part en Catalogne, dans les P.O., Collioure ?
Il a été conçu dans l’amour et il est né sur la plage Peppö, ça marque une vie. Depuis il grandit avec sa planche de surf, Étienne. Il a des amis près du camping abandonné le Tropical mais sans le T que tenait ses parents. Il y vit avec tonton Max et Valdo. Il y a aussi sa sœur Frida mais cette fois elle est introuvable. Il fait le ménage et Max le rejoint pour dîner. Il a plein de souvenirs du camping et se souvient comment Frida s’est retrouvée avec des jumeaux et sans mec. Des jumeaux qui dorment dans la caravane avec un mot de Frida qui les confie à Peppö avec un petit mot. « Je vais à la Jonquera (frontière espagnole après Perpignan), je reviendrai », ce qui est rassurant. Les bébés Colette et Georges impossibles à différencier. Premier réflexe, il va falloir faire des courses pour les dodus. Changer les couches et rassurer la voisine Mado la désagréable vieille dame qui sort son fusil à la moindre occasion. Max et Valdo vont calmer le débat et Le Piaf se demande commet il va gérer lycée, crèche et bébés. Pour l’heure il va amener les bébés à la plage.
Une succession de séquences drôles, émouvantes, souriantes. La gentillesse même Peppö, roi du trempé choco et qui a une copine Marie-Lola. Coup de vent et coup de cœur, une comédie qui sent le sable chaud, l’ambre solaire et la solidarité, le naurel. Frida elle est partie folle et revient pire. Un petit coup de théâtre et hop c’est reparti. Sourire aux lèvres qui fait du bien.
Un Monde si grand, Bayard Graphic, 20 €
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