Un Parisien bon teint qui décide d’aller s’installer à la campagne (non, Cati Baur a fait son album avant le confinement) histoire de refaire sa vie, trouver l’inspiration pour son prochain scénario. Ras le bol de la capitale, de son environnement agressif et vive les éoliennes qui bordent sa nouvelle maison. Dire qu’il a fait le bon choix serait peut-être excessif mais bon, reste à espérer que nul Vent mauvais ne se mettra à souffler. Une comédie dramatique de mœurs très détaillée, pas aussi légère qu’il pourrait y paraître, une satire bien tournée et pleine d’imprévues, Cati Baur (après Quatre sœurs) replonge dans un vaudeville très actuel, un brin branché qu’on verrait bien aller faire un tour sur grand écran. Tous les ingrédients sont là.
Un peu classique ce Vent mauvais, avec son quadra qui a une envie de Larzac et ses états d’âmes, avec ses personnages dont on peut parfois prévoir à l’avance ce qu’ils vont dire ou faire. Par contre, il y a un certain suspense dans le déroulé bien ficelé. On est entre gens de bonne compagnie à moins que les plombs lâchent dans la cambrousse. Ah les éoliennes. A force de jouer au scrabble il y a de quoi. Cati Baur assure avec talent texte, dessin et couleurs. Une ballade sympathique sans prise de tête.
Vent mauvais, Rue de Sèvres, 22 €
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