Deux titres pour fêter comme il se doit un octogénaire toujours aussi vif et actif. Batman est né en 1939. Le temps passe. Un nouveau film est au programme de ce mois d’octobre avec le Joker interprété par Joaquin Phoenix. D’où, entre autres, cet album, Joker l’homme qui rit de Ed Brubaker, Greg Rucka au scénario, et Mahnke, Park, Gaudiano au dessin. Les débuts du pire ennemi de Batman qui commence sa terrible carrière sous la cape du Petit Chaperon Rouge. Un second titre dans la lignée du premier, Batman Detective, le tome 1, de Peter Tomasi et Doug Mahnke que l’on retrouve au dessin. Bruce Wayne ne s’est jamais remis de l’assassinat de ses parents et quand ils réapparaissent, morts bien sûr, il se pose des questions existentielles.
Le Joker, l’homme qui rit, fait aussi mourir ses victimes le rictus aux lèvres. C’est ce que découvre sans encore savoir qui il est le capitaine Gordon. Avec Batman, il est un des rares défenseurs de la ville, Gotham City. Cette fois pourtant le pire a été atteint. Un virus transforme des victimes innocentes en monstres au faciès torturé. Et le Joker se dévoile en direct à la TV. C’est lui le meurtrier. Et il a des proies dans le collimateur. Comment Gordon et Batman vont-ils pouvoir les protéger ? Sans oublier le poids politique des puissants de la ville, maire en tête. Le Joker serait-il invincible et comment a-t-il libéré tous les fous dangereux de l’asile pour qu’ils sèment la terreur ? Dans la deuxième histoire du livre, Cibles mouvantes, on a été séduit par le dessin de Lark et Gaudiano, plus moderne si l’on peut dire et très efficace. Une première apparition du Joker qui vaut le détour. Avec la voix off de Gordon et un scénario très affuté. Toujours en arrière plan le destin du jeune Bruce orphelin.
Joker, L’Homme qui rit, Urban Comics, 168 pages, 15,50 €
Batman detective, redresseur de torts, dernier rempart contre le crime, est stupéfait quand Gordon lui montre, dans un aquarium deux cadavres copies conformes de ses parents tués devant lui quand il était enfant. Batman doit comprendre pourquoi et qui est derrière cette infamie. Son amie Leslie est attaquée par un géant monstrueux. Batman vole à son secours et Leslie comprend qu’elle a servi d’appât. Son visage se déforme et le maléfique rictus du Joker apparait. Mais Batman et son fidèle Alfred vont tout tenter pour la sauver. Batman se souvient combien Leslie a été proche de lui dans les années difficiles. Alfred est lui aussi agressé. Batman n’a plus le choix. Il doit obtenir des renseignements par tous les moyens auprès de criminels emprisonnés. Une vision très noire du héros, les états d’âme de Robin assez ambigus, la personnalité de Batman que ses ennemis aimeraient décrypter, là aussi, cet album est bien construit.
Batman detective, Tome 1, Mythologie, 160 pages, Urban Comics, 15,50 €