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Big Bang Saïgon, Love story à la vietnamienne

Une belle histoire, avec sa part de dépaysement, de douceur et de charme asiatique. On tombe amoureux du Vietnam, très vite, et bien sûr surtout à 25 ans. Les mystères de cette terre que les Français sans oublier évidemment la guerre ont pour la plupart aimé se transmettent de génération en génération. Dans Big Bang Saïgon, Thomas va avec Akiko, une jeune Japonaise vivre son premier grand amour sous les paysages magiques de la Cochinchine. Un récit à la fois intimiste, subtil, tendre et sensuel que Hugues Barthe et Maxime Péroz au dessin clair et soutenu, authentique sans complications amènent au niveau d’une passion torride mais peut-être illusoire.

Il est un Tanguy en puissance maxime et ses parents le verraient bien aller faire un tour ailleurs. Comme il a eu des ancêtres voyageurs dont un grand-père en Indochine au début des années cinquante, pourquoi pas le Vietnam. D’autant que papy a eu sa Tonkinoise, s’est « encongaié » comme on disait et a eu un enfant qu’il a abandonné, semble-t-il, pour rentrer en France en 1953 avant Dien Bien Phu. Il part sur la piste de sa famille lointaine et oubliée Maxime, découvre Saigon devenue Ho-Chi-minh Ville, la vie asiatique de cette capitale économique grouillante et envoûtante. Et c’est sur une petite Japonaise façon Tanagra, Akiro, que son cœur fait boum. Démarre alors une love story intense, physique et pleine d’espoir. Le jeune couple se sent parti pour le meilleur et veut éviter le pire mais Maxime fauché doit rentrer en France en jurant de revenir. A distance c’est la webcam qui les rapproche encore à tout niveau. Retour à Saïgon mais il y a le démon de la tentation qui va sévir.

Un mélange très vrai avec des révélations sur Maxime, sa famille, sur ses propres vérités, ses faiblesses, cet album a beaucoup de charme. On a aimé aussi les dessins de scènes de vie vietnamiennes qui ponctuent les pages. Le grand-père, Maxime, Akiro, tout se tient dans une histoire qui sera un acte fondateur et un souvenir impérissable. Très touchant et bien mis en scène.

Big Bang Saigon, La Boîte à Bulles, 24 €

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