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Exodus Manhattan, la fin d’un monde

On se souvient de Blade Runner, ou de Los Angeles 1997 et de la suite en 2013 ? Un film où Snake se rendait dans un L.A. devenue une prison. On passe sur les détails mais avec Exodus Manhattan, un diptyque, on ne peut s’empêcher d’y penser. New-York est devenu un cloaque où l’ordre a du mal à régner alors que les plus veinards émigrent vers Mars où il fait désormais bon vivre pour une minorité. Un duo de flics un brin déjanté, Leto Wolf et sa consœur la trépidante Hana Yamashirogumi se retrouvent face à un gros problème et confronté à un puissant consortium mondial, Venka Corp. Embrouilles multiples, Nykko au scénario épaulé par le dessin violent, efficace de Bannister ouvre les pages d’un polar musclé qui pose quelques questions en arrière plan sur le futur.

Il tombe des cordes sur Manhattan en ruines. Une équipe de flics est dirigée vers un type style bombe humaine qui tient une gamine en otage. Leto Wolf va tenter le tout pour le tout car la bombe le type l’a avalée. Boum, la fillette est sauvée. Leto est un joueur invétéré au passé mystérieux. Des manifestations se multiplient pour que tous ait une chance d’aller s’installer sur Mars rendue viable. Un cadavre a été découvert dans un immeuble entouré de chats. Les traces d’une jeune fille ont été également trouvées. Quand débarque une représentante du consortium Venka qui leur pique l’enquête. Le mort semble avoir un intérêt tout particulier pour elle. Mais au passage Leto récupère un chat mort dont il espère qu’on pourra décrypter les dernières vues rétiniennes lors du crime. Il va le faire analyser en douce. Dans un bar louche Hana est agressée.

Une progression assez méthodique dans l’affaire qui laisse cependant la place, et c’est bien, à la psychologie des personnages. On se doute vite qu’il y a anguille sous roche. On va revoir l’envoyée spéciale de Venka qui a besoin de Wolf. De belles ambiances parfois un peu trop sombres côté couleur mais un dessin vraiment bouillonnant de Bannister et des idées scénaristiques pas banales. On s’y croit dans cet Exodus où les gens se font sauter comme armes de dernier recours. Angoissant aussi, un bon thriller qui déménage et une vision terrifiante de lendemains qui ne chantent pas. A moins que.

Exodus Manhattan, Tome 1, Glénat, 14,95 €

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