On continue à piocher dans les albums qui traitent de la Grande Guerre. Direction avec Babouche, Dorison et Herzet à la suite d’une section dans le premier tome du Chant du Cygne. Mais cette fois il y aurait comme de la rébellion dans l’air avec une pétition qui pourrait déstabiliser le gouvernement.
Ils sont de toutes les fêtes les hommes du sergent Sabiane. Pas de repos pour les futurs cadavres qui montent à l’assaut sans répit. Larzac de la section de Sabiane se fait refiler un document qui sent la poudre, la pétition de la côte 108 signé par 3000 hommes. On croyait au bobard mais il existe bien ce cri du cœur d’hommes qui tombent comme des mouches. Il est pas pour, Sabiane, ni le lieutenant Katzinski qui commande. Quand on sait en haut lieu que la pétition a fait surface, il va y avoir du rififi, des pressions et des ordres pour que le commandement ne soit pas agacé. Le colonel d’Anjou est chargé de rétablir l’ordre. Sauf qu’il va y avoir dérapage. Le sort en est jeté. La pétition doit être apportée à Paris à l’Assemblée. Sabiane et ses hommes vont essayer de s’en charger.
Une histoire bien balancée même si, historiquement, l’existence possible de cette pétition est difficile à croire. Les mutineries de 1917 ont, elles, bien existé. Sur fond de Grande Guerre, de massacres et de ras-le-bol général, on part dans une aventure mouvementée avec des héros bien campés, un trait réaliste qui emprunte au manga parfois et volontairement. Du souffle comme d’habitude avec Dorison et une mise en scène graphique efficace de Babouche. Un diptyque à suivre.
Le Chant du Cygne, Tome 1, Le Lombard, 14,99 €
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