Le Boucher de Stonne, B1 Bis char méconnu

Des tanks, des chars d’assaut et la grande Histoire pour cette collection très documentée sur les machines de guerre. Cette fois on parle d’un modèle français après Le Loup Gris, le B1 Bis qui va se retrouver capturé par les Allemands en 1940, réutilisé en Hollande en 1944. Mais qui va tomber sur un des ouvriers qui l’a construit. Le B1 Bis très en avance était presque invulnérable hormis par les canons de 88 d’artillerie allemands. Une drôle d’histoire par Jean-Pierre Pécau au scénario, Senad Mavric et Filip Andronik au dessin.

B1 Bis, la forteresse qui crache le feu

1944 en Hollande pour l’opération alliée Market Garden qui sera un fiasco. Des paras anglais voient un char ennemi arriver avec des lance-flammes. Un des paras connait le modèle et ses faiblesses. Le para, Fred, l’a construit quand il était en France avant guerre, juif allemand réfugié. Il sait tout du B1 Bis Renault, un des meilleurs chars de son temps. Enrôlé dans l’armée française et dans les chars après Renault, il est un spécialiste. En juin 40 le B1 massacre les Panther (non erreur car le Panther n’apparait qu’en 1943 mais c’était le terme pris comme mot générique. Quant aux Panzer 2, 3 et 4, merci au spécialiste d’avoir remis les chenilles sur leurs bons trains). Fred part à Stonne pour une offensive et perce les lignes. La défaite est malgré tout au bout de la route. Fred passera en Angleterre et de viendra parachutiste d’où sa présence en Hollande. Son char lui sera pris et envoyé sur le front de l’Est.

Une histoire étonnante pour ce B1 de Stonne au puissant canon de 47 un cahier technique en fin d’album. Le B1 démontrait que la France pouvait faire face aux chars allemands sauf qu’on n’en avait pas assez et que la façon de les utiliser hormis par le colonel De Gaulle était périmée. Dessin efficace mais avec des bizarreries d’uniforme comme cet officier de char en grande tenue 31 au front. Sinon belle reconstitution très efficace.

Machines de guerre, Le boucher de Stonne, B1 Bis, la forteresse qui crache le feu, Éditions Delcourt, 15,50 €

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