Le Service, ou comment la République a mis en place les exécuteurs de ses basses œuvres. Bienvenue au club des barbouzes. Ils ont fait leurs débuts à la fin de la guerre d’Algérie en traquant les membres de l’OAS, organisation de l’armée secrète, qui a tenté d’assassiner De Gaulle qu’elle jugeait responsable de la perte de l’Algérie. Authentique.
Ensuite les auteurs surfent sur ces dérapages d’État ou de parti qu’ont été l’affaire Ben Barka, la mise à l’écart de Chaban-Delmas dans la course à la présidence et le mois de mai 68 où toutes les manipulations ont été bonnes.
Le héros est un ancien para d’Algérie recruté par le Service. Certes Galland n’a pas beaucoup de neurones mais est très efficace car il ne se pose pas de question. Dans le tome 2 on est en 1974 et il y a de la rumba dans l’air avec une nouvelle société prônée par un certain Castel-Arnaud. Gênant. Et puis il y a un juge lyonnais qui est un peu trop shérif et qui sera abattu dans la rue. Vrai aussi.
Financements occultes d’un grand parti, un ministre Marsan qui veut aller au bout de la vérité. Il se « suicidera » dans un étang. C’est un journaliste qui raconte cette histoire. Il est sur la piste du fameux Galland. Une certaine affaire Boulin ?
Les bas côtés de la République sont les bases de ces deux albums très documentés, avec les réserves d’usage, signés au scénario par Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand sur un dessin très ligne claire, réaliste, de Alain Paillou. Efficace et impressionnant.
Le Service, Tome 2, Hautes Sphères, 1974-1979, Emmanuel Proust, 15 €
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