De Margaret Atwood, on a retenu La Servante Écarlate. Romancière, critique canadienne,elle passe à la BD, un art qui l’a toujours tenté, dessin compris. C’est donc son premier album qu’elle signe au scénario avec Johnnie Christmas au dessin. Un super héros encore, certes, mais pour le moins inattendu. Angel Catbird est un beau mec qui va se transformer en une sorte de chat et de chouette réunis d’où son nom. Margaret Atwood donne ses pistes, ses références dans une préface intéressante. Son Catbird fonctionne bien, sans complications inutiles, et le trait de Christmas est réjouissant. Une découverte traduite en français pas banale.
Strig est chercheur chez Muroid. inc. Son patron, à tête de rongeur et qui vit entouré de rats porteurs de mini-caméras, veut qu’il boucle à tout prix un programme permettant de mettre au point un sérum d’épissage (en gros modification des structures ADN). Strig est doué et en ajoutant un catalyseur à la formule, il réussit. Ce qui réjouit Muroid son boss. Mais victime d’un accident dans la rue, Strig s’imprègne de son sérum et se transforme en sorte d’humain félin avec des ailes dans le dos. Il a de quoi être surpris. Il s’aperçoit qu’il peut voler et que manger des souris est délicieux. Retour à sa forme humaine encore avec un choc. Il comprend que son chat a été touché par le sérum en même temps que lui. En allant travailler, Strig se rend compte qu’il comprend le langage animal et que c’est son patron qui a tenté de le tuer. Au bureau, une jeune femme Cate lui fait les yeux doux et lui avoue qu’ils sont l’un et l’autre des chats-garous. Mais Strig est un gentil, capable de sauver un moineau au lieu de le croquer. Muroid lance ses rats à l’attaque pour dominer le monde. Strig n’arrive pas à se transformer comme il veut en chat-garou mais il n’est pas le seul dans son genre.
C’est marrant, décontracté avec une bonne dose d’humour sur un récit bien carré. Strig est un chat volant. Cate le surnomme Catbird et lui présente un vampire sympa, Catula aux oreilles de chauve-souris. Un premier volume qui met en place les personnages et défend les matous en expliquant tous les vrais périls qu’ils ont à affronter dans la vie quotidienne. Le méchant est vraiment hideux. Il y a de l’action, du spectacle et Catbird a un petit look de Superman emplumé. Les chats-garous sont une belle découverte. Un galerie de couvertures et de dessins préparatoires concluent parfaitement l’album dont on attend la suite avec impatience.
Angel Catbird, Tome 1, Métamorphose, Glénat, 12,50 €
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