Dans le ton des préoccupations climatiques actuelles, Nocéan ouvre le bal d’une épopée une fois de plus post-apocalyptique. A force de piller les mers, de les polluer, les océans sont vides de ressources et les eaux montent. Immigrations massives, révoltes, les grandes entreprises ont pris le pouvoir à travers Systéma, une dictature néo-libérale. Atari va se battre car elle a vu enfant sa mère activiste, tuée par la police. Elle veut la venger. Efa assure tout le registre de la création de cette nouvelle série avec beaucoup de sincérité, d’idée et de talent.
Le Nocéan a envahi les terres. Atari fuit avec sa mère que la police recherche pour des activités contre le régime. Elle est abattue devant elle mais cachée elle est sauvée, puis éduquée par Iaia. Elle est consciente de la tyrannie de Systéma. Iaia tient un restaurant. Atari fait une école où elle se distingue par ses compétences informatiques, normal avec le nom qu’elle porte. Elle part souvent chercher des pièces détachées à Toxo-Cité en zone 5. Elle se retrouve prise dans une manifestation et voit une personne masquée tracer une goutte sur un mur, symbole de la résistance. Elle la suit et tombe sur une cache où se rassemblent des opposants. On la prend pour une espionne mais elle veut faire partie du groupe. Il va falloir qu’elle passe une épreuve. Elle rencontre sa nouvelle voisine, une curieuse jeune fille assez excentrique, Tika.
Des justicières en herbe, Atari et Tika avec un environnement hostile, une histoire d’amitié et de courage, de refus d’accepter le pire et la perte de liberté. Deux héroïnes qui vont affronter le pire mais ne pas l’accepter. Résister sans pour autant être des terroristes. Un univers qui fait froid dans le dos.
Nocean, Tome 1, Atari et Tika, Dupuis, 15,50 €
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