Réceptionniste de nuit dans un hôtel, une sinécure non ? Seule en poste, les clients, des gens charmants, dorment du sommeil du juste. Tout va bien bonnes gens. Erreur. La nuit c’est la galère car si il y a les gentils qui ronflent, il y a aussi les crétins pas malins qui empêchent la réceptionniste de dormir. C’est sa vie que dans Brèves de réception que J. Arden raconte, sans censure, en toute objectivité. Encore que faut voir, elle règle ses comptes et on la comprend. Et à l’illustration de ces moments de vie incontournables il y a Philippe Reyt.
Autant prendre les choses avec humour même quand on a envie de mordre le client devant vous, idiot, paumé ou bourré. Surtout la nuit, quand on est une pauvre réceptionniste. Et des cas sociaux il y en a. Une vitrine des prétentieux méprisants, des gentils en mal de reconnaissance, des touristes envahisseurs, des trouillards qui ont peur des araignées, la liste est longue et n’en finit pas.
Avec beaucoup d’humour, la plume alerte, J. Arden fait dans le vécu. Sourire coincé aux coin des lèvres, la réceptionniste est presque une sainte et les dessins de Reyt marquent le coup. On aimerait être une petite souris pour assister en direct à ces vaudevilles qui chaque nuit émaillent le quotidien de la réceptionniste. Tiens on pourrait en faire un SAV à la Canal. Et bravo aux toujours courageuses et combattives éditions Rebelle.
Brèves de réception, Rebelle éditions, 13,50 €
Articles similaires