Angoulême ouvre ses portes aujourd’hui. Et ligneclaire va en traiter l’actualité. Mais un rappel : ce 40e festival d’Angoulême a eu une très bonne idée, intelligente et courageuse en offrant une rétrospective sur 50 ans de bande dessinée algérienne. Une exposition se tiendra à Angoulême du jeudi 31 janvier au dimanche 3 février. Elle est organisée par le FIBDA avec le soutien de l’AARC ATELIER MAGELIS 3 rue de la Charente 16000 ANGOULÊME. Ce sont Mustapha Nedjai et Dalila Nadjem qui en assurent le commissariat. La scénographie a été confiée à Delphine Denis et Samir Saidoun.
Voici quelques rappels historiques et chronographiques fournis par les organisateurs qui permettent de replacer la BD en Algérie dans son contexte souvent difficile :
Issue des méandres d’une histoire nationale complexe et toujours pleine de vitalité malgré les difficultés économiques et politiques, la bande dessinée algérienne vient aujourd’hui à la rencontre des festivaliers d’Angoulême. Le neuvième art en Algérie célèbre ses cinquante ans d’existence tandis que le Festival d’Angoulême fête sa quarantième édition. Cette double célébration méritait une rencontre pour évoquer des parcours des créateurs algériens, les projeter dans l’avenir, réfléchir à ce qui a été fait et imaginer de futures étapes. Pour le jeune Festival international de la bande dessinée d’Alger, l’invitation de son prestigieux aîné est aussi une invitation à poursuivre la dynamique de relance et de développement du 9e art en Algérie et certains grands auteurs du monde de la BD s’accordent pour dire que quelque chose est en train de naître en Algérie.
Cette exposition collective conçue sous la forme d’un rétrospective historique compose un vaste panorama qui réunit cinquante créateurs et fait la part belle aux dessinateurs précurseurs mais également à la génération actuelle. Cette dernière, très ancrée dans le quotidien, s’est appropriée les codes du manga pour mieux retranscrire l’histoire du pays, de l’intégration en France, la guerre d’indépendance, les souvenirs des parents, le drame des Harkis… Aujourd’hui, cette nouvelle génération cherche sa voie entre satires et mangas, dessins de presse et auto-édition.
Dans les années 50, les jeunes Algériens découvrent la bande dessinée grâce aux albums importés de France (Blek le Roc notamment). A partir de l’Indépendance, en 1962, émergent les premiers dessinateurs algériens dans les journaux Algérie Actualité et El Moudjahid. La première bande dessinée, Naâr, une sirène à Sidi Ferruch de Mohamed Aram, sort des presses en 1967. A cette époque, paraît le premier journal de bande dessinée, M’Quidèch, qui publiera strips et histoires en français et en arabe, jusqu’en 1974. On y découvre le travail des précurseurs, Slim notamment, bien connu en France car il publie ses dessins de presse dans L’Humanité. Après les émeutes d’octobre 1988, une nouvelle Constitution est adoptée, ouvrant la voie à la liberté d’expression. Mais qui sera de courte durée… À cette époque pourtant, les dessinateurs se rassemblent et créent El Manchar (La Scie), le premier journal satirique d’Algérie. Sur les traces du Canard Enchainé et de Charlie Hebdo, il mêle textes engagés, dessins et bandes dessinées sociales et politiques où l’on découvre de nouveaux auteurs. En 1992, suite à l’annulation des résultats des élections législatives après le premier tour ; le pays retombe dans une spirale de violence. La bande dessinée va alors payer un lourd tribut.
Après l’assassinat du président Mohamed Boudiaf, d’un écrivain et journaliste, le dessinateur Slim est le premier à rallier le Maroc puis la France, tandis que plusieurs de ses confrères seront purement et simplement éliminés. Le célèbre dessinateur, billettiste, chroniqueur et éditorialiste Saïd Mekbel est abattu d’une balle dans la tête ; Brahim Guerroui, dit Gébé, est kidnappé et assassiné ; Dorbane meurt dans un attentat… El Manchar cesse de paraître et, à l’instar de nombreux journalistes de la presse algérienne, les dessinateurs entrent dans la clandestinité. Les années 2000 offrent à l’Algérie un peu de répit et de liberté. Le premier Festival international de la bande dessinée d’Alger est créé en 2008 et de nombreux jeunes auteurs y font leurs premiers pas. En cinq éditions, cette manifestation, formidable tremplin pour le secteur de l’édition algérienne, a permis d’ouvrir le pays aux créateurs du monde entier.
L’exposition présentée à Angoulême accueille les auteurs suivants : L’ANDALOU – Amir CHERITI – Redouane ASSARI – Sofiane BELASKRI – Mahmoud BENAMEUR – Djilali BESKRI – Lounis DAHMANI – Ameziane FERAHNI – GYPS – Nawel LOUERRAD – Safia OUARESKI – Soumeya OUARESKI.
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