Pas vraiment une déesse sympa la belle Aphrodite qui vient conter ses exploits dans ce tome 2 que lui ont consacré Giuseppe Baiguera au dessin, Didier Poli, Luc Ferry et Clotilde Bruneau au scénario. La couverture est de Fred Vignaux. Des enfants, des amants et la colère divine quand on l’agace, Aphrodite reine de l’amour méritait bien qu’on remette les pendules à l’heure sur ses aventures et sa progéniture.

Elle a deux fils, Aphrodite, Antéros et Eros le chouchou. Leur père c’est Hermès le messager de Zeus, un de ses amants favoris. Il lui apprend qu’Énée, autre de ses fils mais mortel, est arrivé là où il va fonder une ville et sera ensuite un des héros de la guerre de Troie. On n’oublie pas la vie d’Hermaphrodite au destin extraordinaire que va raconter Hermès. Hermaphrodite rencontre une jeune femme qui s’unit à lui et ils ne feront qu’un mi-homme, mi-femme. Avec Dionysos, elle a eu Priape un brin obsédé et symbole de la vigueur masculine. Mais Aphrodite a un soucis car une mortelle, Myrrha serait plus belle qu’elle et en prime est amoureuse de son père. Ce qui ne va pas lui porter chance mais aura pour conséquence la naissance d’Adonis dont l’immortelle déesse fera son amant en le partageant, obligée par Zeus, avec Perséphone.

Comme d’habitude quand on se penche sur la mythologie grecque, on s’aperçoit très vite que sexe, pouvoir, traîtrises mènent la danse. Un feuilleton avec des personnages incroyables, une saga aux rebondissements multiples et Aphrodite est l’une des plus violentes et des plus dangereuses. Une belle jalouse qui ne connait pas l’échec tout en étant soucieuse de sa progéniture. Ce tome 2 clôt le diptyque qui est consacré à cette belle déesse mythique avec un cahier didactique superbement illustré signé par Luc Ferry.

La Sagesse des mythes, Aphrodite, Tome 2, Amours et colères, Glénat, 14,95 €