Un vampire né aux États-Unis, un buveur de sang qui ne doit rien au vieux continent, il fallait bien l’association de Stephen King à Scott Snyder, inventeur du personnage, pour en décliner toutes les stupéfiantes et horribles facettes. Et comme tout commence souvent dans l’Ouest, pas d’exception pour American Vampire, un Billy the Kid en puissance doublé d’un futur Dracula, Skinner Sweet, qui sera mordu par un immigré vampire et laissé pour mort. Sauf que Skinner inaugure une nouvelle lignée, un vampire mutant US qui a des pouvoirs différents de ses classiques prédécesseurs.
Tout le récit est celui de Félix, un journaliste témoin de la naissance puis de la montée en puissance de Skinner. Avec lui, au long d’une conférence, on va remonter le fil des ans, les flash-back. Avec un côté un soupçon chevaleresque et redresseur de torts, Skinner sera rapidement rejoint par Pearl, une jeune fille abusée qui va se venger. Mais il y a un homme que la capture de Skinner obsède, la flic de Pinkerton qui était de la fête quand Skinner a commencé son périple sanglant.
Stephen King au départ ne devait travailler que sur le premier épisode. Il s’est pris au jeu lui qui n’avait jamais touché à une BD. Une vraie réussite. Sans être un fan du style il faut avouer que cet American Vampire se laisse dévorer. Les intrigues se recoupent, se choquent, se relancent entre elles, les personnages dont la vengeance et le sang bien sûr sont les moteurs ont aussi parfois de l’humour. Le dessin de Rafael Albuquerque (Salvage brothers, Crimeland) est sans faille, très enlevé et horrifique à souhait.
American Vampire, Tome 1, Sang neuf, Urban Comics, 15 €
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