Deuxième partie de Alors tout tombe, un diptyque dans lequel Blacksad est encore plus imposant par certes son charisme mais aussi ses doutes, ses sentiments. Deux ans auront suffit à Juanjo Guarnido et à Juan Diaz Canales pour conclure mais avec quel talent. Cette balade mouvementée, polar bien balancé, dans un New York des années 50 sculpté au millimètre près est un plaisir dont déjà la couverture avec la belle Alma, grand amour de Blacksad, s’impose par sa puissance évocatrice. Urbanisme conquérant, magouilleurs, victimes innocentes et Weekly accusé, il va falloir que Blacksad joue des coudes, phosphore en voix off. Le privé ne fera pas de cadeau mais on ne va pas lui en faire non plus. Guarnido est au sommet si temps est que ce soit besoin de le dire encore. Juanjo Guarnido revient à la Galerie 9e art à Paris pour présenter son travail sur le dernier album de Blacksad. Un évènement artistique et littéraire à ne pas manquer, les planches et illustrations étant exposées pour la première fois après la sortie de l’album. Vernissage jeudi 9 novembre dès 18h, entrée libre. Exposition du vendredi 10 novembre au samedi 2 décembre 2023. Vente en ligne à partir du jeudi 9 novembre à 18h.
On creuse des fondations et on en sort un squelette. Weekly est accusé piégé du meurtre d’Iris. Solomon veut transformer la ville en chantier permanent. Les flics ont un doute car Weekly leur ai dit que le meurtrier d’Iris Allen serait Shelby, un goéland. Projet, un pont digne du Golden Gate. Blacksad se rend à l’école d’Iris où il va rencontrer la nouvelle directrice qu’il connait bien, Alma. Il a besoin de retrouver Rachel qui a disparu pour innocenter Weekly. Sur la scène du crime Blacksad tombe sur le lieutenant à qui il affirme que l’assassin d’Iris est le même que celui de Kenneth. La preuve, un indice qui a échappé aux flics. Blacksad continue à suivre la piste du goéland qui a disparu comme Dill, un gamin sous poumon artificiel, ainsi que son infirmière. Mais elle il va la retrouver.
Un polar noir, on le dit à chaque fois avec un ton à la Connelly ou à la Ellroy, voire plus ancien avec Hammett. Les personnages sont tellement humains qu’on ne fait plus attention au côté animalier pourtant très important dans l’efficacité graphique et visuelle. Guarnido et Canales ont bâti leur intrigue avec un luxe de détails, de fausses pistes, de rebondissements avec un Blacksad on ne peut plus humain avec ses propres faiblesses. Le carnaval des animaux avec des planches qui frappent à chaque fois l’imagination. Et puis Alma est si jolie.
Blacksad, Tome 7, Alors tout tombe, Seconde partie, Dargaud, 16,95 €
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