Un savoureux mélange de feuilleton, Jules Verne revisité, de saga spatiale, un voyage dans l’éther, la Lune et Mars, des héros charismatiques, ou royaux, Alex Alice a imaginé l’une des plus envoûtantes et colorées séries de ces dernières années. L’auteur de Siegfried aime les légendes, les aventures enlevées, le romanesque et son Château des étoiles est un superbe réussite investie d’un souffle épique. Que dire aussi du dessin, des couleurs, du trait, du découpage et de la mise en page très Hetzel ? Que chaque épisode apporte sa part de mystère et de nouveautés, de rebondissements, le tout dans une ambiance fantastique que l’on se plait à croire. On avait rencontré Alex Alice pour le tome 2.

Ils sont en Bretagne les jeunes héros qui ont conquis la Lune. Séraphin, Sophie ont gardé les fameux cristaux invisibles d’éthérite qui permettraient d’aller encore plus loin dans l’espace. Mars par exemple que Bismarck et l’empereur d’Autriche se verrait bien envahir et annexer. Ils ont un nouveau vaisseau et depuis la disparition de Ludwig sur la Lune le champ libre. A Londres le père de Séraphin est victime d’un attentat tandis que l’impératrice Sissi arrive en Bretagne flanquée du chambellan traître de Ludwig. Tout s’accélère. L’Ethernef doit décoller mais il y a des invités à bord dont un clandestin. Sur Mars les troupes de Bismarck ont des surprises. Qui a habité la planète ?

Un sorte de conquête de l’Ouest façon spatiale avec ses puissances occultes, ses héros désintéressés, ses méchants, ses traîtres. On est à l’affut des trouvailles d’Alex Alice qui joue la carte de la surprise avec un dessin d’une rare beauté qui plus très efficace. Un côté merveilleux qui embarque le lecteur à bord de l’Ethernet et on en redemande.

Le Château des étoiles, T3 Les chevaliers de Mars, Rue de Sèvres, 14 €