Il a des soucis d’Artagnan surtout depuis que Fred Duval et Jean-Pierre Pécau lui ont réécrit son destin. Dans le premier volume de ses nouvelles aventures de la collection Jour J, on avait découvert qu’il était plus ou moins la cause de la mort de Louis XIV enfant. Il va lui falloir, après avoir sauvé le dauphin, tenter de secourir la France mal en point. Une uchronie dans laquelle les mousquetaires vont devoir jouer de la rapière sous le crayon de Vladimir Aleksic au dessin de circonstance, âpre et réaliste.
A Belle-Île en 1671, d’Artagnan a retrouvé Aramitz et Portau. Il leur raconte comment devenu maître d’arme à Paris il avait accepté une mission auprès de Fouquet et escorté un certain Antoine émissaire du roi. Ses deux amis sont au service des Anglais car Huguenots exilés. Les Espagnols ont envahi la France. Au siège de La Rochelle cela a été un massacre. Fouquet a fait alliance avec l’Angleterre qui prendra la Normandie, la Hollande Lille et les Flandres, le reste à La France. Fouquet veut une France grande et souveraine. Condé a fait alliance avec le roi d’Espagne qui veut la mort de celui de France. Condé envoie ses tueurs alors que se prépare une bataille navale pour la prise de Paris qu’il va assiéger.
Les très méchants sont les Espagnols et on se perd un peu dans la complexité des complots, intérêts et mésaventures des uns et des autres. Les trois mousquetaires sont la toile de fond de cette revue historique cela dit assez séduisante et leur sort est sans vraie surprise. Sacré Fouquet, Pécau et Duval lui offrent une revanche sur sa vraie vie et à la France de beaux territoires en Amérique dont on devrait réentendre parler. C’est la partie la plus amusante de ces deux albums.
Jour J, Tome 40, Le dernier Mousquetaire 2/2, Delcourt, 14,95 €
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