Il recherche un héritier, Silas Corey, et non des moindres. Dans cette suite et fin du Testament Zarkoff, le détective est sur la piste de celui qui pourrait bien devenir le propriétaire d’une fortune colossale issue du trafic d’armes. La guerre de 14 a beaucoup aidé dans le domaine. Fabien Nury a donné vie à un héros à la fois désinvolte, charmeur mais redoutable. Pierre Alary lui a tracé une silhouette tout en finesse qui s’est imposée.
En Allemagne, en 1918 la révolte gronde. Communistes et extrême-droite s’affrontent. Corey recherche à sa demande l’héritier de la veuve Zarkoff. Il y a puissance et fortune à la clé pour celui qui pendra la suite. Sauf que l’héritier était dans l’armée du Kaiser. Corey commence à gêner et c’est sur la femme de l’héritier qu’il tombe. Surprise car ça change la donne. Johann Zichler, l’héritier, était marié à Nina. En prime une société secrète à la curieuse croix gammée comme emblème est en piste. Corey et Nina font face quand soudain Johann réapparaît.
Il a du souffle et du punch Silas Corey. Il ne rit pas malgré un humour froid comme une lame et sait en prendre plein la figure. Un dur mais qui en a vu tellement qu’il ne fait pas de cadeau suivi par son fidèle Nam. Fabien Nury le balade au grès d’un scénario qui associe ce qu’il aime, Histoire et action, personnages hors normes, règlements de comptes, manipulations. Les rebondissements explosent comme autant de relances imparables. Pierre Alary précède Corey, joue sur les ambiances et les ombres, lui offre un univers parfois dantesque. Silas Corey est désormais une référence. Et où va ensuite nous amener Silas Corey ? On le demandera à Angoulême à Pierre Alary.
Silas Corey, T4 Le Testament Zarkoff 2/2, Glénat, 14,95 €
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