La suite de Programme Skyborg signé par le duo Gil Formosa et Frédéric Zumbiehl au scénario. Buck Danny dans Air Force One, fin du diptyque, se voit confronté non seulement à de nouvelles technologies gérées par une intelligence artificielle mais à des périls extrêmes qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour le pays. Tumbler a des états d’âme et Sonny aux abonnés absents. Et puis il y a une belle amérindienne, Yumane. On y ajoute Holden, des méchants à l’avenir incertain. Ce sera le dernier album dessiné par Gil Formosa, un tome 60 de Danny en forme d’au revoir.
Yumane a contacté Buck Danny qui la rejoint. Elle était avec Sonny quand ils ont été attaqués. Ils découvrent que Sato est sur leur piste. Le grand-père de Yumane était un talker pendant la guerre, un Navajo qui pour communiquer dans l’armée sans être compris car se servait de leur langue indéchiffrable par les Japonais. Des recherches du FBI montrent que Slim Holden devenu civil pourrait être dans le coup. Tumbler et l’agent suivent sa piste. Buck et Yumane celle de Tucson. Le réseau des anciens talkers va les aider. Sato détient Sonny dans les Rocheuses et espère que cela va attirer Danny. L’hélico de Danny et de ses commandos se rapproche de Sato mais Sonny réussit à s’échapper tandis que Tumbler sous un faux nom va se faire embaucher par Black Jet.
Le trio joue sur tous les fronts et en solo. Pour mieux évidemment se retrouver après maintes aventures dont le titre de l’album laisse deviner le pourquoi. Air Force One, nom de l’avion présidentiel est un mélange nerveux, à la fois très classique et un brin novateur des aventures de Danny et consorts. Tumbler a des cheveux blancs. Un MiG-21bis, une allusion à La Rivière sans retour, une guerre mondiale en prévision, un Mirage III, le Skyborg, de belles scènes aériennes et Sonny in love one more time. Bon, allez, on n’en demande pas plus pour un bon moment de divertissement aéronautique, sans plus.
Buck Danny, Tome 60, Air Force One, Editions Dupuis, 12,95 €
Très bonne histoire, dessins et couleurs splendides. Dommage que monsieur Formosa abandonne la série, il était parvenu à insuffler son propre style graphique avec brio. J’espère que le repreneur aura son talent.
En revanche, il ne faut pas déroger à la sacro sainte règle de la série, à savoir :
Que nos trois héros ne peuvent se marier n’y ne fonder une famille !
Qu’en aucun cas ils ne doivent vieillir. Les tempes grisonnantes de Tumbler sont à proscrire !