On connaissait les Spectaculaires qui traquent le crime dans un Paris à la Gaston Leroux et à la Maurice Leblanc revue, corrigée par un très en verve Régis Hautière et non moins inspiré, investi, Arnaud Poitevin au dessin. Mais il fallait bien qu’ils aient un passé ces ex-enfants de la balle. On est en 1888 à Montmartre et ce sont à cette heure les Pestaculaires, prononciation enfantine pour qualifier la joyeuse bande qui va mettre le pied à l’étrier pour un préquelle qui va poser les bases des futurs Spectaculaires toujours sur fond d’amitié, de justice et de solidarité.
Pétronille, Évariste, Eustache, Félix, une bande qui va bientôt se constituer. Pétronille est à l’orphelinat Sainte-Thérèse et a six ans. Elle va être placée dans une famille bizarre où on va lui apprendre à se glisser par le soupirail pour voler, cambrioler les maisons repérées par ses parents adoptifs. Elle est douée Pétronille, apprend à crocheter les serrures. En jouant près du marché elle rencontre le singe Caouète et une bande de trois jeunes garçons qui font des numéros de cirque sur la musique de Léontine et ils sont comme le dit une petite fille « pestaculaires ». Pétronille leur parle et leur explique ce qu’elle fait. Elle aimerait bien les rejoindre et Léontine la teste. Pétronille sait à merveille lancer avec précision des balles. Elle va s’entraîner mais continue à voler. Ce qui ne va pas être sans risque.
Une très bonne idée et une entrée en matière sympathique, séduisante, amusante et tendre. Rebondissement oblige les futurs Fantastiques sont sur la ligne de départ. Des justiciers qui vont faire leurs premières armes dans ce tome 1. Trois volumes au total sont prévus. Et les Spectaculaires continuent.
Les Pestaculaires, Tome 1, Âge tendre, Rue de Sèvres, 13 €
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