On avait été séduit par ce nouveau projet en deux tomes de Philippe Gauckler. Avec Kebek il est parti sur des pistes qui ont des bases solides en SF, géo-politique et fantastique. Cette suite qui clôture l’aventure apporte les réponses nécessaires mais y ajoute des hypothèses, des pistes inattendues. Des intérêts qui dépassent le héros s’affrontent sous le trait de Gauckler qui n’en finit pas de séduire tout en prenant une ampleur grandissante, réaliste et efficace.
C’est sous terre que tout se joue, auprès du sarcophage entouré par la glace. Roy touche un objet que tient la belle endormie masquée qui repose. Et il se retrouve dans un hôpital dans le coma, entouré par des médecins qui ne peuvent que constater qu’il guérit à vue d’œil, retrouve sa conscience sans la moindre cicatrice. Il peut raconter ce qu’il a vécu au contact de l’objet, aspirant toutes les données transmises par la jeune femme du caisson. Elle en sort mais l’armée la récupère alors que dans le second sarcophage il y a une carcasse décomposée. Désormais Roy peut communiquer avec elle qui porte un casque implanté. Mais les surprises ne sont pas finies avec cette émissaire venue on ne sait d’où mais avec laquelle Roy pourrait bien avoir des points communs.
Le suspense monte en puissance. Gauckler a su jouer la carte de la mixité des genres, des thématiques assumées et maîtrisées. Il développe un univers auquel graphiquement il a donné un relief saisissant. Son Adamante a été confinée mais pourquoi ? En y mêlant des enjeux politiques, d’indépendance, mais aussi sentimentaux, Gauckler réussit à cadrer son histoire ce qui n’était pas évident. Le tout en couleurs directes, un plus indéniable à l’impact de son héros devenu un à la fois un messager et un cobaye. A noter la sortie d’un coffret contenant le tome 2 de Kebek, Adamante, un ex-libris numéroté et un emplacement vide pour le tome 1. Édition limitée à 1.000 exemplaires (23€).
Kebek, Tome 2, Adamante, Daniel Maghen, 19 €
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